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C’est dans le cadre du Printemps de la psychiatrie (1) que nous avons rencontré, le mercredi 24 mai 2016, le docteur Olivier Audemard. Médecin à l’hôpital Henri-Mondor de Créteil, le docteur Audemard s’est notamment spécialisé dans les troubles de la mémoire.

Il a participé à l’atelier « Mieux vivre avec sa maladie d’Alzheimer ou apparentée » animé par le docteur Hélène Delmas.

« On ne se reconnaît plus dans le regard des autres »

Même si le regard de son entourage ne lui semble pas toujours approprié, le docteur Audemard constate que « les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer sont de plus en plus nombreuses à se reconnaître dans le regard d’autrui ». Pour lui, c’est aussi le résultat de la prise en charge globale des malades et de leur entourage.

« Quand on se regarde dans le miroir, on se reconnaît moins que quand on est accompagné ».

Dans ce type de prise en charge, ce n’est pas tant la maladie qui est difficile à accepter que le regard des autres et la représentation qu’on s’en fait.

« Le regard d’autrui, on ne le contrôle plus. Il est naturel pour les gens de voir que l’autre est concerné par cette maladie et de s’inquiéter de sa santé, de savoir qu’il est malade. L’autre se sent responsable de son état. »

On peut être concerné par cette maladie, mais ne pas être en mesure d’en parler à ses proches ni d’en parler aux autres.

« Le sujet souffre de ne pas savoir ce qu’il en est de son état. »

Il existe des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer qui « ne sont pas atteintes directement par cette pathologie, mais qui vivent en permanence avec », et qui en souffrent plus ou moins selon les cas.

« Les patients ne peuvent pas toujours vivre chez eux »

Dans cette maladie, le patient perd petit à petit ses capacités de réflexion, de réflexion de pensée et ses capacités de mémoire. Le docteur Audemard conseille de mettre en place un accompagnement pour éviter les risques de chutes et de s’intéresser davantage à son environnement.

« En tant que médecin, je me sens obligé de dire à mes patients qu’ils ne peuvent pas toujours vivre chez eux.

En effet, « certains patients ont besoin de plus d’espace et vivent en institution pour ne pas avoir à rester seuls.

« La maladie est une maladie, mais ce n’est pas une fatalité.

Le docteur Audemard a notamment été confronté à la maladie de son frère et à ses trois enfants. C’est dans ce contexte qu’il a eu la volonté de s’occuper des malades.

Il a voulu « s’occuper de ses malades parce qu’il ne veut pas les voir souffrir et leur donner la possibilité d’avoir une qualité de vie ».

« Il faut qu’ils aient la possibilité de vivre normalement, de ne pas être hospitalisés en milieu spécialisé et de s’occuper d’eux.

Il faut être à leur écoute et s’intéresser à leurs problèmes.

Cette prise en charge globale peut être compliquée à mettre en place dans les familles.

Le docteur Audemard estime que les aidants ont « un rôle important à jouer dans l’accompagnement des patients ».

« Ils sont en quelque sorte les gardiens du secret médical.

Dans cette prise en charge, « le plus important est de ne pas se substituer au médecin.

L’accompagnement des aidants peut être d’autant plus important que les patients sont souvent isolés.

« L’isolement social et psychologique est le premier facteur de risque.

Les proches doivent être sensibilisés à la maladie d’Alzheimer, car ils en ont un rôle important à jouer.

« C’est très important de les informer. On leur explique les choses ».

Les aidants sont souvent les premiers à ressentir la solitude de leurs proches. Ils doivent prendre soin d’eux.

Un traitement efficace à court terme

Le docteur Audemard insiste sur l’importance des soins de support. Il s’agit des soins de support qui permettent de soulager les patients en les accompagnant au quotidien.

« Les médicaments ont été développés pour lutter contre la maladie.

Les soins de support comprennent notamment la rééducation fonctionnelle pour aider le patient à reprendre une activité physique.

« Les patients atteints de la maladie d’Alzheimer sont encore trop souvent considérés comme une personne fragile.

Les soins de support ont pour objectif d’améliorer l’état de santé général des patients.

« Il faut bien comprendre que la maladie d’Alzheimer est une maladie chronique.

Les traitements permettent de stabiliser l’état de santé des patients et d’améliorer leur qualité de vie.

« Il faut avoir conscience de l’évolution du patient.

Le docteur Audemard insiste sur la nécessité de mettre en place un suivi pour chaque maladie, qu’il s’agisse d’une maladie chronique ou d’une maladie aiguë.

« Quand la maladie se stabilise, on est souvent trop tard.

« Ce n’est pas la maladie qui détériore le patient.

La prise en charge doit se faire en concertation entre le patient et le médecin.

« Le patient doit faire le choix des traitements.

Les traitements visent à améliorer les capacités du patient, à lutter contre la maladie et à soulager ses douleurs.

« Le patient doit accepter les traitements.

La durée des traitements est variable selon chaque personne.

« Le traitement doit se faire en concertation avec le médecin.

Le traitement doit être adapté au patient.

« Le traitement est souvent trop long pour les malades.

« Le traitement doit être efficace pour réduire les symptômes et pour permettre de mieux vivre avec.

Le traitement peut prendre du temps mais il est primordial que les traitements soient efficaces pour ne pas retarder le rétablissement.

Le traitement doit être efficace pour réduire les symptômes et pour permettre de mieux vivre avec.